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solution

Colocation intergénérationnelle 

  • Cohabitation
  • Renforcer le lien social
  • Lutter contre l'isolement

Qu’est-ce que c’est une colocation intergénérationnelle ? 

Ce terme désigne la colocation entre un jeune et un senior.  

L’objectif de ce dispositif est de renforcer le lien social,

de lutter contre l’isolement et la solitude de certaines personnes âgées et de certains jeunes, et limiter les couts liés au logement.

Quels sont les différents types de colocations intergénérationnelles ? 

Il existe trois formes de colocation intergénérationnelle. 

  • L’hébergement gratuit : Le senior est propriétaire du logement et le jeune profite d’une chambre en contrepartie de sa présence en soirée et les week-ends, en plus de son assistance pour certaines tâches définies au préalable (courses, présence sur certains horaires, entretien du jardin…).  
  • La colocation à loyer classique : Le jeune et le senior sont colocataires, ils louent ensemble un logement à un propriétaire. 
  • La cohabitation intergénérationnelle solidaire : Une personne de 60 ans et plus, propriétaire ou locataire, peut louer à une personne de moins de 30 ans son logement, ou bien une partie de son logement en contrepartie d’un loyer modeste. Un contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire offre un cadre juridique à ce modèle.  

Quels sont les avantages de cette solution ? 

Née d’une volonté de rapprocher les générations et de renforcer la solidarité entre jeunes et retraités, la colocation intergénérationnelle comporte des avantages pour chacune des parties : 

Pour les seniors 

  • Une présence rassurante, notamment la nuit, 
  • Une compagnie régulière, lors des repas notamment, 
  • Selon le modèle, un complément financier, 
  • Une aide à l’entretien du logement et aux tâches quotidiennes. 

Pour les jeunes

  • Profiter d’un logement plus spacieux, plus confortable, 
  • Payer un loyer modéré (notamment dans les grandes ville), 
  • Être rassuré par la présence d’un adulte et avoir de la compagnie 

En septembre 2021, il y avait 3 millions d’étudiants en recherche de logements et 12 millions de séniors se plaignant de vivre seuls. C’est donc l’occasion de créer un lien avec une génération avec laquelle ils ne seraient pas forcément en contact.  

Quelles sont les caractéristiques d’une colocation intergénérationnelle ? 

Pour faire partie d’une colocation de ce type, il existe quelques conditions :  

Dans le cadre de la cohabitation intergénérationnelle solidaire, la personne âgée qui loue ou de sous-loue une partie de son logement doit avoir au moins 60 ans et la personne hébergée moins de 30 ans. Cette possibilité est offerte à des personnes locataires ou propriétaires de leur logement, dans le parc privé ou social.  

Dans le cadre d’une colocation classique, les colocataires ne sont soumis à aucune obligations. 

La loi prévoit un système souple. Ainsi, la personne âgée et l’étudiant peuvent établir librement la durée du bail et le montant du loyer (celui-ci devant toutefois rester « modeste »). La colocation intergénérationnelle peut aussi se faire gratuitement.  

En ce qui concerne la durée du préavis, il est de 1 mois dans le cadre de la cohabitation intergénérationnelle solidaire, et pour la colocation classique, d’un mois en cas de location meublée ou en zone tendue et de trois mois en cas de location non meublée (réglementation des locations classiques). 

Comment fonctionne une colocation intergénérationnelle ? 

Il n’est pas obligatoire de rédiger un contrat de location pour cohabiter avec une personne âgée ou un étudiant. Vous pouvez en effet choisir d’organiser vous-même les termes de la colocation. 

Toutefois, mieux vaut se faire accompagner par une association, notamment pour donner un cadre juridique à votre démarche ou encore pour trouver le “binôme” idéal. 

Avec la publication de la Loi Elan fin 2018, il est désormais possible de signer un “contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire”. S’il n’existe pas encore de modèle type de ce contrat, des règles bien précises peuvent d’ores et déjà être mises à l’écrit dans un contrat classique et déterminer les conditions de la location ou sous-location au regard de la loi (durée du bail, préavis, loyer…). 

Combien cela coûte d’habiter dans une colocation intergénérationnelle ?  

Le loyer de la cohabitation intergénérationnelle solidaire :  

  • Pour les logements du parc privé, la loi indique que le loyer est fixé librement, de même que la durée du contrat. Cependant ce loyer doit rester modeste ; d’ailleurs la loi utilise le terme « contrepartie financière » plutôt que « loyer », ce qui démontre une volonté d’exclure tout but lucratif. Il s’agit plutôt d’un moyen d’arrondir ses fins de mois.  
  • Pour les logements du parc social (HLM) : le coût est calculé au prorata de la surface sous-louée par rapport au loyer principal charges comprises. 

Le contrat peut prévoir, en complément de la contrepartie financière, la réalisation, sans but lucratif pour aucune des parties, de menus services par la personne de moins de trente ans. Le contrat organise une collaboration exclusive de tout lien de subordination entre les cocontractants. Il ne relève pas du code du travail. 

Ces menus services ne doivent pas être assimilables à une prestation régulière normalement fournie par un prestataire ou par l’emploi direct ou en mandataire d’un salarié à domicile. La charte de cohabitation intergénérationnelle solidaire rappelle que « le lien de subordination est caractérisé par l’exécution d’un travail sous l’autorité de l’employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné ». 

Dans le cadre d’une colocation classique, le loyer est librement fixé par le loueur. 

Existe-t-il des aides financières pour les colocations intergénérationnelles ?  

En signant un contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire, les deux parties (le jeune et le senior) ont alors le droit de percevoir les Aides Personnalisées au Logement (APL) de même que lors d’une colocation classique. 

Si la personne âgée percevait déjà des APL avant de sous-louer une partie de son logement, le loyer qu’elle percevra de la part du jeune ne sera pas pris en compte dans le calcul de ses ressources. Cela permet donc de disposer d’un véritable complément de revenus. 

Dans le cadre d’une colocation classique, ce sont les règles de la colocation qui s’appliquent, le montant des aides est calculé selon les loyers des colocataires. 

L’avis expert de l’ergothérapeute

« On voit de plus en plus d’adultes accueillir chez eux ou s’installer avec leurs parents retraités pour s’occuper d’eux plus aisément. En Asie, c’est même une façon de vivre. Mais tous le monde n’a pas d’enfants pour s’occuper d’eux, la cohabitation intergénérationnelle est un bon moyen de palier à ce problème. De plus, les écarts d’âge sont extrêmement enrichissant au niveau de l’ouverture d’esprit et de l’expérience » 

Ils recommandent d’habiter dans une colocation intergénérationnelle 

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Un échange enrichissant !

« Je trouve qu’on est plus riche à échanger entre générations. C’est bien de vouloir être autonome, mais parfois on ne sait pas encore totalement se gérer. On a, certes, des points de vue différents, mais c’est une relation où l’on s’apporte beaucoup de choses mutuellement. »

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