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Comment convaincre mon proche âgé de ne plus conduire ?

Un senior est en train de conduire

En tant que conjoint, enfant ou ami… dès lors que vous vous rendez compte que votre proche a une conduite qui pourrait être dangereuse pour lui mais aussi pour les autres, c’est peut-être le moment d’aborder la question de l’arrêt de la conduite.

Rappelons-le, la conduite nécessite de bonnes capacités de perception, d’analyse, de mouvement, de réaction et un comportement adapté. Ainsi, lorsque ces capacités diminuent, il faut parfois savoir remettre en question la conduite. En effet, si des incidents à répétition se produisent, ils peuvent être signe annonciateur d’un accident plus grave. 

Les facteurs de risques

Bon à savoir : Le temps de récupération d’un œil ébloui augmente avec l’âge. Quand il faut 10 secondes de récupération à 25 ans, cela peut mettre jusqu’à 2 minutes chez les personnes âgées. 

Voici les principaux facteurs de risques auxquels sont confrontés les seniors en voiture :

  1. Capacités physiques diminuées : Avec l’âge, les capacités physiques nécessaires à la conduite, telles que la vision, l’audition, la force musculaire et les réflexes, peuvent diminuer. Ces éléments affectent la capacité de réaction.
  1. Déclin cognitif : Chez les personnes âgées, les problèmes cognitifs sont courants. En effet, la diminution de la mémoire et de la concentration altère leurs capacités de conduite. Ils peuvent donc avoir plus de difficultés à suivre les indications routières ou bien à se souvenir des itinéraires.
  1. Médicaments : Certains médicaments peuvent avoir des effets secondaires tels que la somnolence, la confusion ou la diminution de la coordination, pouvant affecter leur capacité à conduire en toute sécurité.
  1. Fatigue : Plus sujettes à la fatigue en raison de modifications des cycles de sommeil ou de problèmes de santé, la fatigue peut entraîner une diminution de l’attention et des réflexes au volant chez les seniors.
  1. Maladies chroniques : Les affections médicales courantes associées à l’âge peuvent elles aussi limiter la mobilité et l’agilité nécessaires pour conduire sereinement.
  1. Anxiété et stress : Cela peut affecter leur concentration et leur capacité à réagir, notamment dans des conditions de circulation intenses.

Ces changements portant majoritairement sur la vision, l’ouïe et la motricité, modifient de manière progressive ou à l’inverse fortement l’aptitude à la conduite. Par ailleurs, ces facteurs ne s’appliquent bien évidemment pas à tous. C’est pour cela qu’il est essentiel que chacun évalue régulièrement ses propres capacités et prenne des décisions en matière de conduite en fonction de sa santé et de sa sécurité.

Comment conseiller votre proche ?

Votre proche doit prendre conscience que les problèmes de santé, liés au vieillissement ou non, ont des impacts sur sa conduite. Le plus souvent, il s’agit de simples modifications dans les habitudes de conduite pouvant lui permettre de préserver sa mobilité. Mais avant ça, il s’agit de lui apprendre à adapter sa conduite. Tout d’abord, il s’agira de lui rappeler les facteurs de risque cités ci-dessus. Surtout, il faut qu’il comprenne que c’est pour sa sécurité, que ce n’est pas une punition.

Il faudra que vous lui fassiez part de ce que vous avez constaté : « tu t’es engagé sans regarder ton rétroviseur alors qu’il y avait un véhicule déjà engagé », ce qui pourra le mettre devant le fait accompli et ainsi l’aider à reconnaître ses difficultés.

Toutefois, si votre proche n’accepte pas ses difficultés et est dans le refus, nous vous conseillons de faire appel à son médecin traitant qui saura l’orienter, ou bien dans le pire des cas, faire appel à la préfecture afin de lui retirer son permis de conduire. Ce cas extrême ne s’applique que si l’arrêt de la conduire s’avère nécessaire pour la sécurité de la personne âgée et des autres usagers, et après examen par un médecin agréé.

Quelles alternatives à la conduite ?

Si la situation de votre proche pose problème pour la conduite, des solutions et alternatives s’offrent à lui pour adapter sa mobilité et l’aider au maintien de son autonomie. 

En effet, vous pouvez lui proposer des alternatives à la conduite ou bien lui proposer un stage de remise à niveau. Ce stage proposé par les collectivités territoriales, les associations, les préfectures, les mutuelles ou bien les assureurs, permet de faire le point sur son activité de conduite et de revenir sur les évolutions du code de la route. Si votre proche a eu son permis il y a longtemps, un stage de remise à niveau va lui permettre de lui rappeler la réglementation et de se confronter à sa conduite.

Vous pouvez également l’accompagner dans certains de ses déplacements, pour aller faire des courses par exemple, ou bien pour se rendre à la pharmacie. Si il n’existe aucune alternative à la conduite pour faire les courses, faites-lui découvrir les systèmes de livraison à domicile.

Aussi, vous pouvez lui préconiser de faire ses déplacements légers à pied ou de l’initier aux transports en commun. Il est également possible de lui préconiser des équipements automobiles pouvant faciliter sa conduite, tels qu’une boîte de vitesse automatique, direction assistée, réglage électrique des rétroviseurs, etc lui permettant de se concentrer pleinement sur la route.

Retrouvez ici plus d’informations concernant les alternatives à la conduite : Les transports adaptés

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